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Espoir désenchanté

Teasé par quelques singles depuis plusieurs semaines, The Hop a enfin sorti son premier album, 220, réunissant rappeurs et chanteuses aux univers bien distincts.

@ The Hop – Facebook

Trio de beatmakers, The Hop est un groupe qui a vu le jour au début des années 2010. Ayant produit certains titres pour des artistes comme Espiiem ou Jazzy Bazz, c’est naturellement que le trio s’est rapproché de ces mêmes rappeurs pour réaliser leur projets personnels. Toujours avec des productions hip hop-jazzy-électroniques, ils ont sorti le 19 juin leur premier album, 220, 9 ans après un premier EP aussi rap que jazz. Avec ce nouveau disque bourré de beaux noms, ils comptent bien défendre leur place dans le rap français.

Collabs

Un bon disque de beatmakers se constitue généralement de nombreux invités. Pour leur album, The Hop a choisi Jazzy Bazz comme leader en lui laissant trois titres où il mène la danse. En dehors du rappeur parisien, les artistes se bousculent entre les titres. Le groupe a décidé de les faire s’associer en général par deux, entre rappeurs et/ou chanteurs. Certains duos semblent alors totalement évidents comme Esso Luxueux et Bonnie Banane, et d’autres moins comme celui de Jazzy Bazz et Jok’air. Pourtant, l’alchimie entre les artistes fonctionne, presque toujours, à merveille.

Le rythme

L’album frappe fort avec un premier morceau, Dunes, qui réunit deux grands poètes du rap français : Oxmo Puccino et Jazzy Bazz ainsi que la chanteuse Sabrina Bellaouel. S’enchaînent alors plusieurs titres puissants sur la première moitié du disque. L’intensité se perd après la première interlude. Alors que cette pause semble bienvenue, permettant de respirer, elle est au contraire annonciatrice d’un manque de force pour la suite. Certains morceaux essayent tant bien que mal de rattraper le retard, mais rien n’y fait. L’album se termine avec la mort de l’espoir d’avoir une fin aussi intense que l’ouverture du disque.

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Casting de rêve, singles alléchants, 220 aurait pu être un de ces albums inattendus mais bienvenus. Malheureusement, avec l’essoufflement de la seconde partie du disque, on ne retiendra que certains morceaux et pas l’ensemble.

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Rédacteur culture

Rédactrice sur majmedia. Bucolique et mélodramatique… Cela fait plus de vingt piges que je vadrouille, le stylo en poche. Journaliste le jour, écrivaine la nuit, on se retrouve vite pour de nouvelles aventures !