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Le retour du manouche

Après 5 ans d’absence, Thomas Dutronc est revenu avec un album de reprises à la sauce jazzy : Frenchy.

© Thomas Dutronc – Facebook

Fraîchement débarqué en 2007 avec l’album Comme un manouche sans guitare, Thomas Dutronc remettait le jazz manouche au goût du jour en France. En quelques années, il a rendu sa formule plus pop, en particulier avec son troisième disque, Éternels, jusqu’à demain, qui s’éloignait énormément de son style. Pas très avare en terme de disque, il a décidé, au bout de plusieurs années, de préparer un album de reprises pour son 4ème projet, Frenchy. Enregistré sur le légendaire label de jazz Blue Note Records, le disque mélange anglais et français sur des musiques de toute époque.

Des invités légendaires

Bourré de collaborations, Frenchy est avant tout un disque d’amis. Sur la pochette de l’album on peut déjà voir les noms des principaux musiciens, montrant leur importance dans le projet. En plus des musiciens, des invités prestigieux jalonnent le disque, d’Iggy Pop à Haley Reinhart en passant par Billy Gibbons, le chanteur et guitariste des ZZ Top. Ils ajoutent une consistance certaine à l’ensemble et notamment aux morceaux anglophones. Même si Thomas Dutronc se débrouille dans la langue de Shakespeare, ses compères apportent un naturel indéniable. Les morceaux bilingues se retrouvent alors encore plus fusionnels.

Tous les styles mènent au jazz

Puisant dans un répertoire éclectique, passant de La vie en rose d’Edith Piaf à Get Lucky de Daft Punk et Pharell Williams, Thomas Dutronc arrive à maintenir son style, quel que soit le style de base. Si la plupart des titres sont des reprises de chansons légendaires d’autres sont plus confidentielles. Que les musiques soit connues ou non de l’auditeur, leur reprises paraissent revenue à une temporalité commune. Le chanteur et ses musiciens ont réussi à rendre homogènes des titres aussi différent que La mer de Charles Trenet à Playground Love de Air, des chansons que tout semblait éloigner au départ. 

Sans être un disque de jazz transcendant, le retour aux sources de Thomas Dutronc apporte un bol d’air frais. Avec un répertoire éclectique, des collaborations inattendues, et une maîtrise des musiciens, Frenchy tape là où on ne s’y attendait pas.

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Rédacteur culture

Rédactrice sur majmedia. Bucolique et mélodramatique… Cela fait plus de vingt piges que je vadrouille, le stylo en poche. Journaliste le jour, écrivaine la nuit, on se retrouve vite pour de nouvelles aventures !