Pas de chanson de rupture dans Maison, mais des sujets qui évoquent la vie du rappeur. Comme sur le disque de ses compères Caballero et JeanJass, la consommation de weed se sent sur les 13 minutes du projet. Il retourne à une écriture plus légère, parfois même drôle, bourrée d’auto-dérision : « Avant d’cer-per, j’étais nul, maintenant, j’suis une super merde » et de références aux reptiles. « J’étais l’mauvais Pokémon, puis, j’suis devenu Reptincel » « J’pourrais jamais déraper, j’ai les pattes des raptors ». Cependant, il n’hésite pas à pousser cet humour, vers une ironie sur la société actuelle. Notamment quand il se met dans la peau d’un consommateur de viande : « Dans trente ans, on ne pourra plus pêcher de poissons, j’ai quand même envie de manger un animal mort chez moi seul ». Une écriture qui lui correspond bien et qui s’allie à merveille aux sonorités du disque.
Maison est un petit nid douillet, qui donne espoir concernant la construction d’un potentiel futur album. Roméo Elvis revient vers un style plus rappé, plus spontané, avec moins de tubes mais plus de sincérité.