La sagesse de Nas, c’est d’avoir compris qu’il n’était pas dans le même courant que ce qui marche actuellement. Pas forcément capable de se moderniser, il a décidé de collaborer avec des artistes actuels pour apporter une nouvelle couleur à sa musique, sans pour autant la changer. Les autres rappeurs se fondent parfaitement dans les instrumentaux du producteur Hit-Boy en ramenant leur touche. Ainsi le titre All Bad sera teinté de la voix funk d’Anderson .Paak tandis que Til The War Is Done laissera le refrain autotuné à Lil Durk. Par cette simple agilité à laisser d’autres rappeurs amener leur univers, il permet d’étoffer le sien et rend un disque au carrefour de plusieurs époques.
Plus de deux décennies après son premier album, Nas continue d’être pertinent dans sa musique. Fort de sa maîtrise et ses collaborations, il confère à King’s Disease le remède qu’il lui fallait contre la nouveauté.