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La Lune en ligne de mire de la NASA

L’agence spatiale américaine (NASA) vient de dévoiler le plan du projet Artémis qui prévoit le retour d’humains sur la Lune en 2024 et l’installation d’infrastructures pour préparer le voyage vers Mars.

Des humains sur la Lune dès 2024 grâce au vaisseau Orion ? © NASA

Un petit dossier pour les spécialistes, un grand pas pour l’Humanité… Il y a plus de 50 ans, le programme Apollo amenait des hommes à poser le pied sur notre satellite naturel. Dans un document rendu public le 2 Avril, la NASA joue la carte de la parité. L’agence américaine prévoit le premier pas féminin sur la Lune dans un projet colossal nommé Artémis. Porté par le gouvernement Trump qui suit les avancées spatiales chinoises et indiennes, ce projet s’appuie sur une coopération internationale d’acteurs publics et privés.

Lune : Nouvelle-Génération

« Toute personne née après 2000, a toujours connu un monde où des gens ont vécu dans l’espace. Dans cette décennie, nous verrons tous des humains marcher sur la Lune à nouveau, c’est la Génération Artémis » résume le dossier.  Même si l’ambition est noble, ce seront d’abord des robots qui constitueront la première vague d’explorateurs à la recherche de ressources ou qui effectueront des expériences scientifiques sur la surface de notre satellite. 

Artémis 1 devrait permettre, dès cette année, le voyage à vide du vaisseau Orion propulsé par le lanceur lourd SLS (Space Launch System). En 2023, des passagers voyageront jusqu’à la face cachée de la Lune  avant de revenir sur Terre lors du vol de test Artémis 2. Le clou du spectacle, Artémis 3 est prévu en 2024. Des astronautes mixtes laisseront leurs marques dans la poussière du Pôle Sud lunaire, mais ils effectueront d’abord un stop à bord d’une station spatiale (LOPG).

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Porte ouverte

La LOPG (Lunar Orbital Platform-Gateway) agirait comme un avant-poste de recherche et un portail permettant des descentes et remontés sur le sol lunaire. D’abord réservé aux américains, cette station pourrait s’étendre à d’autres nationalités avec l’ajout d’un bras électroniques canadien, d’un module d’habitation japonais et d’un sas russe.  L’agence spatiale européenne (ESA) apporterait une capsule d’habitation (I-HAB) et un centre de communication (ESPRIT). L’entreprise Space X se chargerait des livraisons pour ravitailler les quatre membres d’équipages.

La LOPG pourrait accueillir des astronautes de différentes nationalités après 2024. © NASA

Vers Mars et au-delà ?

Une base serait aussi établie dans un cratère du Pôle Sud lunaire. C’est un territoire riche en glaces d’eau et son éclairement constant facilite la production électrique avec des panneaux solaires. Ce camp permettrait des séjours d’un à deux mois, avant de devenir une base permanente. Avec l’ajout d’infrastructures, elle pourrait devenir le centre des préparations du voyage vers la planète rouge. Un séjour de longue durée dans la LOPG, suivi d’un alunissage, serait un entraînement très proche des contraintes pour un voyage martien.

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Ensemble du projet Artémis © NASA

« Si nous devons laisser un héritage de grandeur, d’espoir et d’opportunités illimitées pour les générations futures alors c’est une mission que nous ne pouvons pas remettre à plus tard. » conclut le dossier. Un message menacé par les élections américaines et la crise sanitaire mondiale.

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Rédacteur

Rédactrice sur majmedia. Bucolique et mélodramatique… Cela fait plus de vingt piges que je vadrouille, le stylo en poche. Journaliste le jour, écrivaine la nuit, on se retrouve vite pour de nouvelles aventures !