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Cyclisme : Le Tour du salon

Alors que de nombreuses compétitions sportives sont annulées ou reportées, le cyclisme n’échappe pas à la règle ! Une période spéciale pour les cyclistes, qui ne peuvent pas se permettre d’arrêter leurs entraînements, même confinés. Entretien avec Rémi Cavagna.

© Rémi Cavagna

Incertains de pouvoir courir prochainement, les entraînements sont pourtant loin d’être mis de côté. Rémi Cavagna voit son planning totalement chamboulé. « Je devais participer à beaucoup de courses dont le Tour de Catalogne, le Tour du Pays Basque. En Belgique : Amstel Gold Race, Flèche Wallonne, Bastogne Liège et le Critérium du Dauphiné ». Désormais, les entraînements sont réalisés en intérieur. « Surtout du home-trainer avec des sorties décomposées en deux temps. Une le matin de une heure et souvent 45 minutes l’après-midi avec des exercices pour faire monter le cœur ». En temps normal, sauf gros orages, le cycliste de 24 ans n’utilise que très peu le home-trainer. La majorité des cyclistes en sont équipés pour s’entraîner chez eux, sans sortir. Il s’agit d’un vélo fixe permettant de réaliser des courses en ligne. Les différentes plateformes d’entraînement virtuel génèrent un parcours. Le fonctionnement est simple : tout est connecté. Quand une montée se présente sur le parcours virtuel, le home-trainer se durcit. De la même façon, le pédalage se relâche quand les coureurs sont en descente. Relié aux capteurs de puissance, il permet aux cyclistes d’avoir les résultats précis de leurs séances. « On peut maintenant s’entraîner comme sur un jeu avec Zwift par exemple ». Une application qui permet de rouler avec des coureurs du monde entier et « faire des courses virtuelles, souvent difficiles ».

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Une publication partagée par Rémi Cavagna (@remicav) le 6 Avril 2020 à 8 :24 PDT

Le home-trainer « a une forte utilité en cette période, pour pouvoir s’entretenir ». Rémi Cavagna met pourtant en garde. « Il est cependant à utiliser de manière prudente […] il ne faut pas trop en faire pour ne pas se vider de plusieurs éléments comme les oligo-éléments essentiels, sels… ». Il ne dépasse donc pas les deux heures d’entraînements quotidien.

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Une frustration à gérer

Confiné, chez lui, à Clermont-Ferrand, le sportif « prend [son] mal en patience, c’est surtout dur mentalement de ne pas pouvoir s’entraîner dehors ». Une difficulté qu’il partage avec bon nombre de ses collègues sportifs. « L’annonce de la tenue de certaines courses m’a reboisé, confie-t-il, comme l’annonce du Tour de France qui devrait avoir lieu. » même si cela « n’est pas encore définitif ».

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En dehors de ces entraînements, le jeune homme fait « un peu de cuisine et du ménage, de la télévision et des jeux vidéo, souvent, tout se répète ». Un programme pas très différent de nos quotidiens, finalement.

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Rédactrice sport

Rédactrice sur majmedia. Bucolique et mélodramatique… Cela fait plus de vingt piges que je vadrouille, le stylo en poche. Journaliste le jour, écrivaine la nuit, on se retrouve vite pour de nouvelles aventures !